Aujourd’hui, Yoona n’avait même pas pu se reposer ne serait-ce que pour un instant. Elle avait déjà beaucoup de travail qui l’attendait, des heures de danse, des classes et chorégraphies à préparer. Elle aimait ce qu’elle faisait et jamais elle ne pouvait se voir travailler quelque chose d’autre. La jeune femme ne se plaignait pas vraiment, c’est vrai que des fois c’était fatiguant, épuisant même et elle dormait la plupart de ses journées de congés pour compenser ses pertes d’énergie, mais ça en valait bien le cout. Pour la blonde, elle pouvait passer des journées et des journées à faire ce qu’elle aimait, elle ne s’en lassera jamais. Elle était bien trop contente maintenant que sa vie soit paisible, que sa situation financière soit très bien et que du coup, elle vivait une vie agréable. C’est vrai que des fois elle se sentait seule dans cette maison, mais elle avait quand même fait une demande de colocation, parce qu’elle savait que la vie était parfois injuste, et que les autres ne pouvaient s’offrir de quoi se loger pour leurs études ou autre. Elle espérait que son colocataire serait quand même quelqu’un de plaisant.
Au final, elle ne s’était reposée que pour déjeuner, discuter un peu avec ses collègues. Il était tard et elle devait rentrer à la maison. Sans plus attendre, elle prit ses affaires, salua tout le monde avec un grand sourire, même si au fond elle était fatiguée, puis se dirigea vers la sortie pour pouvoir rentrer chez elle. Une fois arrivée, elle rangea ses affaires et direction la salle de bain. Elle se reposa du coup dans sa baignoire, regardant un peu le fil des actualités sur son téléphone portable. Elle tenait un blog et elle devait rester au courant de tout... C’est alors qu’un message lui parvint, quelque chose qu’elle ne pouvait pas vraiment se détacher... Son père. Il voulait prendre de ses nouvelles, mais jamais Yoona ne lui répondait. Il ne pouvait savoir où elle vivait, qu’est ce qu’elle est devenue, puisqu’elle ne lui laissait jamais de traces pour venir a elle. Elle le détestait, même si avec toutes les circonstances, il restait son père. Elle préférait juste ignorer ses appels, ses messages... Elle ferma un instant les yeux, déposant son téléphone sur le bord. Elle se reposa un moment, pensant qu’elle somnolait. C’est alors que son téléphone sonna, indiquant qu’elle devait se dépêcher pour aller au bar où elle devait jouer du piano « Mince ! », elle avait complètement oublié. Avec son boulot et ses responsabilités, elle était des fois tête en l’air !
Elle se dépêcha du coup, porta une belle robe et se coiffa. Elle ne portait pas trop de maquillage, juste le nécessaire, puis au final, elle se dirigea vers le bar où elle devait performer. L’ambiance était chaleureuse, bien animée. Le propriétaire l’attendait et heureusement, elle n’était pas vraiment en retard. Au final, elle s’installa sur le tabouret, attendant le feu des projecteurs. Ses doigts filaient délicatement sur le clavier du piano, touchant du bout de ses doigts fins les touches noires et blanches. Très vite, un sourire se fit voir sur les lèvres de la musicienne alors qu’elle se laissa emporter par la musique. Cette symphonie lui tenait à cœur, cette symphonie était l’une des plus belles mélodies qui lui rappelait sa mère. Elle n’avait jamais enlevé la bague autour de son doigt et pour cause, elle voulait savoir ce qu’était vraiment arrivé à sa mère...
Au final, tout le monde applaudit, puis Yoona les remercie et descend de l’estrade pour se diriger vers une silhouette qu’elle avait repéré il y a quelques minutes maintenant « Nishimura... », dit-elle de sa voix douce, souriante, toute contente de le voir ici ce soir « Ca faisait longtemps... », elle s’installa du coup a cote de lui, puis le regarde toujours aussi souriante. C’est vrai qu’elle travaillait un peu, beaucoup, du coup elle ne pouvait pas souvent être dans ce genre de soirée, mais elle essayait quand même de faire de son mieux « Vous allez bien ? », demanda-t-elle, toujours aussi inquiète pour l’inspecteur « Et le boulot, ça va ? ».
Le sentiment d'un coeur lourd est sans doute la chose la plus difficile et compliquée qu'Arai n'eut jamais à porter. Depuis deux années, il a l'impression de ne plus être que le fantôme de lui-même. Le passé ne cesse de venir toquer contre sa porte et ses barrières menacent chaque jour de céder - bien qu'il tâche d'en montrer le contraire. Il fait de son mieux pour tenter de consolider cette âme avec laquelle il est bien obligé de faire avec, mais il y a des moments où il se demande bien pour quelle raison il continue de se battre avec autant d'avidité. Il prétend ne plus avoir foi en l'être humain... n'est-il pourtant pas en train de donner des coups de pieds et de poings pour cette espèce ingrate ? Lui a beaucoup perdu, il n'a pas envie que sa condition déplorable arrive à une autre personne. Le trentenaire abandonne un soupir en passant une main dans sa chevelure avant de terminer son verre, de le faire glisser sur le comptoir et d'en demander un second. L'alcool, c'est si simple ! Grâce à cela, il pense à autre chose le temps de plusieurs heures avant que ses démons ne reviennent l'assaillir de toutes parts. Même quand les choses tournaient mal quand elle était toujours en vie, il avait cette main lourde sur l'alcool ; il s'est déjà dégoûté plus d'une fois, mais il recommence. Avec moins d'assurance depuis qu'il a rejoint les rangs du CCG. Ce travail lui donne une lueur d'espoir, lui permet de libérer sa haine envers ces bêtes assoiffées de sang. Le jour où il mettra la main sur celle qui s'en pris à elle, il perdra complètement le peu d'humanité qui lui reste. Dans le fond, n'est-il pas tout aussi bestial que ces maudites goules ? Un remerciement franchit la barrière de ses lèvres tandis qu'un nouveau verre arrive jusqu'à lui. Il l'attrape dans sa main, l'aurait bien bu d'une rasade, mais un son émane de la scène installée derrière lui. La musique aussi, c'est son refuge. Moins coûteux et dangereux. Il reconnaît très vite la volupté s'échappant du piano, la douceur de deux délicates mains qui s'échouent contre les touches. Cependant, par respect, il se retourne sur son tabouret pour assister à la représentation de la demoiselle. Son regard se perd dans sa belle chevelure blonde qui cascade sur sa poitrine, son âme s'accorde un moment de répit en écoutant la splendide mélodie tant et si bien que sa main repose automatiquement le verre sur le comptoir. Plusieurs minutes s'écoulent avant qu'elle ne descende de l'estrade pour venir le rejoindre, leurs yeux s'étant croisés un instant plus tôt. « Bonsoir Yoona, la salue-t-il à son tour, ce fut un agréable moment, comme à chaque fois. » Il répond à son sourire en hochant doucement le visage, pivotant de nouveau sur son fauteuil pour retrouver son verre. « Autant qu'il est possible d'aller bien, élude-t-il la question, et toi ? » Il boit une gorgée. « Je peux t'offrir quelque chose ? » Il ignore à peu près tout d'elle, mais elle a toujours eu cette douceur qui l'apaise plus que de raison. « Tu peux me tutoyer d'ailleurs. » Oui, parce que ça le gêne quand même un peu de l'entendre le vouvoyer. Il n'est pas encore si vieux que ça, n'est-ce pas ? « Le boulot... Disons que ce sont toujours les mêmes personnes qui posent des problèmes. Je suis ravi de te croiser ici, ajoute-t-il, ma soirée en est définitivement changée. » Une lueur bienveillante traverse ses pupilles noisettes.
Nishimura Arai
Invité
Invité
Invité
Lun 16 Avr - 16:10
Arai & Yoona
Let's be lonely together
Elle était fatiguée, mais comment ne pas l’être lorsqu’on s’oublie dans son propre monde ? Elle l’avait construit pièce par pièce, elle voulait que tout soit comme elle le voulait, mais malheureusement, il y avait toujours des fuites, des hauts et des bas. Heureusement pour elle, la musique était une échappatoire qu’elle ne pouvait vivre sans. Elle aimait ce genre de soirée, où elle pouvait passer des heures tranquille à discuter avec des personnes qu’elle connaissait dans le milieu, dans le bar, ou juste à passer une soirée tranquille avec elle-même. Elle ne niera pas qu’elle aime bien l’alcool, mais jamais elle n’avait fini ivre, du moins, jamais toute seule. La blonde savait comment apprécier la vie, elle savait qu’elle était précieuse et pourtant, quelque chose la gênait. Cet incident, sa mère, son père... C’était une vie qu’elle ne pouvait oublier, et elle ne pouvait pas effacer les événements de sa mémoire. La jeune femme jouait ce soir pour le monde qui se trouvait dans la salle, mais surtout pour sa mère. Cette bague qu’elle avait autour du doigt était tout ce qu’il lui restait de la douceur que sa mère avait pu lui apprendre.
Ses doigts filèrent aisément sur le clavier, le son était homogène, montant et descendant dans les notes, elle savait que ce genre de moment était important. Elle voulait que les autres ressentent ce qu’elle-même ressentait lorsqu’elle jouait cette symphonie. Yoona ne ressentait plus la peur, la fatigue, maintenant qu’elle était derrière le piano. Tout ce qu’elle ressentait, c’était la joie de vivre. Au final, les applaudissements la firent sourire, comme toujours, un sourire sincère se fit voir sur son visage. Elle était contente que les autres apprécient son art, mais surtout, elle était contente de voir une personne ici, parmi tout ce monde. Ce soir, elle pensait bien qu’elle avait bien de chance. Elle marcha du coup vers le jeune homme, tout en lui souriant. Elle était contente de le voir ici « Merci beaucoup, c’est gentil », dit-elle en le remerciant de son compliment. Ils se croisaient souvent dans les bars, lui aussi était un musicien, mais comparé à elle il jouait de la guitare. Elle aimait beaucoup cet instrument, mais surtout, elle aimait la façon dont laquelle il jouait. Elle ressentait qu’ils étaient un peu pareil. La blonde s’assit a cote de lui, écoutant du coup la réponse à sa question « Je vais bien, comme d’habitude », elle lui sourit. Elle ne savait pas grand chose de lui, mais elle aimait bien être en sa compagnie, elle se sentait un peu plus en sécurité « La journée a été longue, mais au final, je me suis bien amusée ». Elle hocha ensuite la tête suite à son invitation « Oui j’aimerais bien un cocktail », elle se pose du coup contre le comptoir, posant ses coudes dessus.
« Tu es là depuis longtemps ? », elle venait d’arriver, du coup elle n’avait pas vraiment fait attention que lorsqu’elle fut sur la scène. De là, elle pouvait voir presque tout le monde, et elle pouvait bien sentir le regard des autres sur elle. C’était quelque chose qu’elle n’aimait pas vraiment, elle qui était la plus part du temps discrète. Certains regards étaient bienveillants, alors que d’autres...N’en parlons même pas ! La jeune blonde fut surprise lorsque le jeune homme lui demande de le tutoyer. Elle sourit alors de nouveau, puis rit un peu nerveusement « Ha...Mais oui... C’est juste que je n’aie pas vraiment l’habitude... Enfin, tu sais, l’étique aussi ». Ce n’est pas la première fois qu’elle le voyait bien sûr, mais comme elle savait qu’il était plus vieux qu’elle, elle ne pensait pas à mal. Surtout que d’habitude, elle se comportait ainsi avec tout le monde. Ce n’est pas qu’elle le trouvait vieux ou autre, mais elle savait qu’elle était quand même plus jeune. Elle prit du coup son cocktail, puis bu une gorgée tout en l’écoutant parler de son boulot « Aaah... J’espère qu’ils ne font pas trop de bêtises alors... », elle continue de le regarder dans les yeux, puis joue un moment avec sa bague « J’en suis heureuse », elle posa ses mains sur ses joues, les coudes toujours sur le comptoir « Je dois te dire que des fois l’ambiance est un peu lourde ici, alors je suis contente de te croiser », elle lui sourit puis se retourne sur son tabouret « Arai... », elle le regarde dans les yeux, c’était peut-être une des rares fois qu’elle l’appelait par son prénom. Elle jouait nerveusement avec sa bague en or « Dis-moi... Est-ce que tu as senti un jour, que le monde te ment... Qu’il y avait quelque chose qui n’allait pas... Mais... Mais que tu n’as jamais su vraiment pourquoi... », elle détourne un peu le regard « Comme si on te mentais constamment... ». C’est vrai qu’elle ne savait pas quoi en penser, son père qui continuait de l’appeler... Sa mère morte et pourtant, Yoona savait qu’il y avait une affaire derrière tout ça... Elle soupire un peu puis secoue la tête « Hum...Oublie... C’est stupide... », elle se retourne pour poser délicatement ses fins doigts sur son verre.
Tout au fond de son âme, Arai n'est pas un homme mauvais. Disons surtout qu'il a subi des pertes et que cela l'a rendu tel qu'il est aux jours d'aujourd'hui. Le Japonais n'a pas toujours été accoudé à un bar, un verre d'alcool tournoyant dans sa main, ses pupilles perdues dans le vague quand il ne pense pas à la douleur lancinante qui se réveille dans sa poitrine. La terreur qui rode dans les rues de Tôkyô est plus grande que jamais et c'est de son devoir de rendre la justice... mais de quel droit peut-il se trouver meilleur qu'une goule ? Simplement parce qu'il est « humain » ? Des fois il ne se rend pas bien compte qu'il est loin d'être aussi humain qu'il le croit. C'est peut-être même lui le véritable monstre qui traque sans relâche ces prétendus ennemis. Cependant, il en est convaincu, les goules sont une espèce à exterminer, à abattre. Elles ne méritent pas la vie sauve. Yoona finit par accepter de l'accompagner un peu au cours de cette soirée et commande un cocktail. Arai fait signe au barman qui s'exécute aussitôt pour faire plaisir à la jolie pianiste qui a ravi son établissement ce soir-là. « Je t'avoue avoir un peu perdu la notion de temps, répond-t-il en buvant une gorgée de son verre, mais j'ai vu toute ta représentation si c'est ta question. » Et quelle représentation ! Cette douceur qui l'assaille à tous les coups, cette maîtrise de l'instrument, la qualité de la mélodie... Tout cela met un peu de baume au coeur de l'inspecteur en repos. A la suite de cela, elle lui soumet de ne pas être très à l'aise à le tutoyer par rapport à l'éthique et tout le toutim. Arai répond par un rapide geste balayé de la main pour lui dire de ne pas en tenir compte. Après tout, ils commencent à se connaître un peu, à se rencontrer aux mêmes endroits pour quasiment les mêmes instants recherchés. Tout à coup, une fois le cocktail de la demoiselle arrivé, celle-ci se raidit sur son tabouret, triturant l'anneau à son doigt. Le plus âgé fronce les sourcils, se doutant pertinemment qu'une question risque d'arriver d'une seconde à l'autre. Et la voilà qui tombe sur eux, ne laissant pas vraiment le temps à Arai d'avaler sa gorgée. Il repose son verre, vide, sur le comptoir en bois, pour fixer son regard dans celui de son interlocutrice, réellement questionné par toutes les histoires qui arrivent dans les rues de la ville qui ne dort jamais. Yoona a des soupçons, citoyenne innocente qu'elle est, ce qui est une information cruciale pour Arai. Il hausse les épaules néanmoins, faisant de son mieux pour conserver son masque. « Le monde est un mensonge en lui-même et je n'ai malheureusement pas plus de réponses que toi. Mais qu'est-ce qui te fait penser comme ça ? » glisse-t-il du tac-au-tac. Être membre du Centre de Contrôle des Goules est un secret à lui tout seul caché aux yeux de la population. Ils passent simplement comme des hommes en costume qui font le sale boulot dans les ruelles sans jamais divulguer la moindre information. Les goules sont tapies dans l'ombre et les colombes jamais bien loin. Arai est entré au CCG il y a environ deux années, quand son ex-femme est décédée. Il s'est engagé pour combattre le crime et tâcher de comprendre les raisons qui se cachent derrière ces morts. Aujourd'hui, il n'a toujours compris, mais il sait qu'il est de son devoir de participer à l'éradication de ces montres qui se nourrissent d'humains innocents. Sa femme, bien qu'ils se séparaient à l'époque, ne méritait pas de mourir et encore moins de cette façon. Rien n'a de sens. « Tu sais, je crois qu'il y a des choses qu'il ne vaut mieux pas savoir parfois. La vengeance n'est jamais une bonne solution... » Bien qu'elle soit quand même une solution, n'est-ce pas Arai ?
Nishimura Arai
Sasaki Yoona
Nourriture humaine
Sasaki Yoona
DC : Nope, je ne suis pas schyzo
Messages : 235
Points : 165
Emploi/Etudes : Blogueuse, Prof de danse, Pianiste
Commentaires :
I thought i would have been unbothered about farewells but it's not easy to get rid of a habit that is like you. Unfortunately you are lingering, i do something similar to regret. Different to you who is probably living well. I'm half dead.
◊ ◊ ◊ ◊
ღAge 25 ans
ღInfos en vrac
Gentille - Sociable - Douce - Curieuse - Quelque peu naïve - Empathique - Calme - Sensible - Souriante - A une collection de peluches - A un tatouage en forme d'aile d'ange derrière son oreille - Change souvent de coupe et de couleurs de cheveux - Adore la musique et surtout le piano, c'est son monde - Père violent - Mère faisant partie du CCG et décédée étant mangée par des goules
Let's be lonely together지금 이 시간을 멈춘 채 너와 함께라면 난 I could die in this moment Forever YoungArai & YoonaC’était une soirée comme les autres pour la jeune femme qui avait maintenant l’habitude de se produire de temps en temps dans ces lieux. La demoiselle était contente de voir enfin un visage qui ne lui était pas vraiment étranger, bien au contraire, qu’elle connaissait très bien. Une fois sa mélodie terminée, elle s’était dirigée vers le jeune homme pour le saluer et surtout discuter un peu. Ça faisait maintenant un moment qu’elle ne l’avait pas vu, mais comme toujours, elle était contente de le revoir. Un léger sourire sincère se fit voir sur les lèvres rosées de la jeune femme lorsqu’il lui dit qu’il n’avait pas raté sa représentation, au contraire il avait était là depuis le début. Hochant du coup la tête, contente elle lui affirma « Oui, vous me connaissez bien... Hahaha je voulais connaitre votre avis », c’était bel et bien la première fois qu’elle jouait ce morceau et ce n’était pas une mélodie comme les autres. Ca racontait un peu sa vie, le décès de sa mère, mais surtout les bons moments passés ensemble.
Lorsqu’elle lui répondit par rapport au tutoiement, elle sourit en voyant sa réponse. Hochant de nouveau la tête, elle eut un plus grand sourire cette fois-ci « D’accord, d’accord... Comme... Tu veux ». Une fois son cocktail arrivé, elle ne put s’empêcher de se perdre un peu dans ses pensées, tout en le questionnant sur un sujet qui lui était sensible, mais surtout, qu’elle n’en parle pas vraiment a tout le monde... C’est vrai, elle le ressent. Elle sentait que la mort de sa mère, n’était pas tout juste ainsi. Elle savait qu’il y avait quelque chose derrière tout ceci... Jouant doucement avec sa bague en or autour de son doigt, elle leva le regard de nouveau pour fixer l’homme dans les yeux lorsqu’il lui avait répondit. Lorsqu’il lui demanda le sujet de cette question, elle baissa de nouveau le regard... Elle savait qu’on pouvait la croire un peu folle, en pensant à des choses qui n’existaient peut-être pas... Hochant négativement de la tête « Ce n’est rien de bien important... Juste, une réflexion... ». Elle prit une gorgée de son cocktail, serrant sa main un instant qui contenait sa bague.
Juste une réflexion... A l'évidence, les goules ne sont pas connues de la plupart des citoyens et c'est réellement pour cela qu'Arai a choisi d'intégrer le Centre de Contrôle des Goules. Ces bêtes immondes ne doivent pas faire davantage de dégâts. Ces bêtes doivent être contenues, retenues et exterminées dans l'ombre. Ce ne sont que des animaux qui attirent bien trop d'ennuis, qui font bien trop de mal autour d'eux. Bien sûr, ils sont un maillon de la chaîne alimentaire, mais si ce maillon vient à être supprimé, il sera remplacé et la vie pourra reprendre son cours tout à fait normalement. Arai a déjà beaucoup trop perdu dans cette bataille qu'il vient tout juste de rejoindre. Il y a quelques années de cela, lui aussi était comme Yoona, les yeux dans le vague, à peut-être se poser des questions mais sans jamais imaginer la terrible menace qui existe pour de vrai. Aujourd'hui, il est de son devoir de protéger la jeune femme, de ne surtout pas lui révéler des informations cruciales qui la mettrait plus en danger que ne lui permettrait d'être rassurée. Alors Arai se contente de hausser les épaules en terminant sa boisson ; elle ne doit pas être inquiète.
« Il faut croire les autorités, ce sont elles qui ont les bonnes réponses. Je me doute que ça ne doit pas être simple de croire en un décès d'un proche, mais ne doute pas de ceux qui se battent pour notre pays. »
Ces paroles sont sorties toutes seules de sa bouche. Est-ce parce qu'il a fini par s'en convaincre lui-même ? Après tout, ce sont ces mêmes autorités qui lui ont révélé l'existence des goules, qui sont venues frapper à sa porte pour tenter de le recruter et lui donner une raison de vivre, de se relever. Doit-il, à son tour, faire preuve de bonté et expliquer ce qui est arrivé à la mère de Yoona à cette dernière ? Arai n'a pas connu l'agente par lui-même, il a juste entendu parler de cette histoire et, par curiosité, il s'y est intéressée pour que le CCG n'est presque aucun secret pour lui.
« La curiosité est un vilain défaut... » lance-t-il à son interlocutrice, lui jetant un regard en coin se voulant complice, mais complice de quoi ?
Agacé de son propre comportement, le tatoué abandonne un soupir inaudible et s'affaisse légèrement sur son tabouret en extirpant une cigarette de la poche de son pantalon. Il fait un signe à la demoiselle pour lui demander si cela ne la gêne pas qu'il fume, puis insère la barrette de nicotine entre ses lèvres une fois certain de ne pas l'ennuyer. A cet instant, la conversation prend une autre tournure. L'atmosphère se détend un peu et Arai acquiesce d'un mouvement du visage.
« Je pratique un peu de guitare, mais je ne peux pas prétendre à ton niveau. J'ai appris tout seul en visionnant des vidéos quand j'étais plus jeune et c'est davantage un passe-temps qu'un gagne-pain, explique-t-il. Et toi au fait, tu joues d'un autre instrument ? »
Ses pupilles interrogent la musicienne avant de revenir se déposer sur son verre vide. Bon, il en a déjà bu deux, pourquoi pas un petit troisième ? Sa main se lève pour appeler le barman et lui demander la même chose que tout à l'heure.
« Je t'offre un autre verre ? » demande-t-il à Yoona.
Arai sait qu'il a cette tendance facile à se perdre dans l'alcool mais, dans l'immédiat, il a la conscience parfaitement claire. Cela lui a déjà desservi dans le passé, il ne compte pas reproduire les mêmes erreurs plusieurs fois.
Nishimura Arai
Sasaki Yoona
Nourriture humaine
Sasaki Yoona
DC : Nope, je ne suis pas schyzo
Messages : 235
Points : 165
Emploi/Etudes : Blogueuse, Prof de danse, Pianiste
Commentaires :
I thought i would have been unbothered about farewells but it's not easy to get rid of a habit that is like you. Unfortunately you are lingering, i do something similar to regret. Different to you who is probably living well. I'm half dead.
◊ ◊ ◊ ◊
ღAge 25 ans
ღInfos en vrac
Gentille - Sociable - Douce - Curieuse - Quelque peu naïve - Empathique - Calme - Sensible - Souriante - A une collection de peluches - A un tatouage en forme d'aile d'ange derrière son oreille - Change souvent de coupe et de couleurs de cheveux - Adore la musique et surtout le piano, c'est son monde - Père violent - Mère faisant partie du CCG et décédée étant mangée par des goules
Let's be lonely together지금 이 시간을 멈춘 채 너와 함께라면 난 I could die in this moment Forever YoungArai & YoonaIl est certain que Yoona ne connait encore rien de ce monde, qu’elle pense comme elle l’avait imaginé. Elle s’était construite un cocon, là où elle pensait que personne ne pourrait l’atteindre, là où elle se pensait en sécurité. Mais en fait elle ne savait pas que ce monde était bien plus effrayant que ce que l’on pouvait imaginer. Avec la mort de sa mère, elle avait vécu un enfer avec son père jusqu’à ce qu’elle déménage. Même à ce jour, elle avait peur qu’il ne la retrouve et la ramène à la maison par force. La demoiselle ne savait pas trop quoi penser de la mort de sa mère. C’était la seule chose qu’on n’avait pas pu la convaincre... Cette mort si soudaine, un accident ? Non il y avait quelque chose d’autre, quelque chose que la demoiselle savait qu’on lui cachait. Qu’il y avait encore une case en moins, quelque chose qui lui échappait et qu’elle n’arrivait pas à mettre la main dessus. Une partie d’elle-même le sait, peut-être cette bague qui la connectait encore à sa mère. Elle sentait qu’il y avait quelque chose qui cloche et pourtant, c’était peut-être mieux de ne rien savoir ? C’était peut-être mieux pour la demoiselle de rester ignorante des activités qui se font la nuit et qui pourraient lui être fatale.
La demoiselle prit une gorgée de son cocktail, tout en écoutant l’homme qui était assis devant elle. Arai. Pourquoi elle lui en avait parlé ? Pourquoi elle ne pouvait pas passer une soirée des plus tranquilles, à ses cotés, alors qu’elle savait que reprendre ce sujet n’amènerait a rien. Arai lui répondit qu’il fallait bien écouter ce que disaient les autorités. Elle se tourne alors de nouveau vers le comptoir, comme un peu déçue de cette réponse, mais son regard se perdit dans ce liquide qui était presque terminé dans son verre. Elle serra doucement sa jupe du bout de ses doigts puis hoche un peu la tête « Je ne doute pas de ceux qui défendent notre pays ... », elle leva légèrement le regard, puis le regarda de nouveau « Je sais bien qu’ils ont leurs raisons... Qu’ils font un travail impeccables... »Mais... Il y avait bien des choses qu’elle voulait dire, mais elle savait que cela n’était qu’absurde. Que ses ressentis, n’étaient qu’autre que ses émotions et que tout comme Arai l’avait dit : des fois c’est dur le décès d’une personne proche. Elle eut un léger sourire, s’efforçant de garder cette joie qu’elle avait toujours « Tu as raison. Il faut que je me ressaisisse ! », on pu alors entendre un léger rire cristallin venant d’entre ses lèvres, prenant une nouvelle gorgée de ce liquide qui maintenant était terminé. Ce n’est qu’a son commentaire, que la femme le regarda de nouveau, avec quelques rougeurs sur ses joues « Oui je sais...Mais je suis curieuse je l’avoue... C’est un de mes plus grands défauts... », elle sourit doucement « Parce que oui, moi non plus je ne suis pas parfaite ! ».
La jeune femme avait fini par ouvrir une autre conversation, elle ne voulait plus que cette ambiance reste entre les deux. Hochant la tête suite à sa demande de fumer, elle voulait se changer les idées mais aussi ne pas trainer Arai dans ses délires de petites filles. La demoiselle lui demanda alors s’il jouait d’un instrument et c’est alors qu’il lui avoua qu’il jouait de la guitare « Oooh j’adore la guitare...Mais je ne sais pas en jouer », il lui avoua aussi qu’il n’était pas aussi expérimenté qu’elle mais c’est alors que la blondinette fit un signe négatif de sa main « Tu sais, professeur ou pas, youtube ou autre tutoriel... Tout est pareil ! Si on veut apprendre, l’expérience est le meilleur des professeurs ! Et puis sans ma mère, je ne pense pas que mon père aurait voulu que je joue de ces instruments », la jeune femme sourit alors un peu plus de nouveau « Un jour tu m’apprendras dis ? », dit-elle tout doucement. Elle avait appris à jouer du piano et du violon depuis toute petite, elle était curieuse en ce qui concernait les autres instruments aussi, mais elle ne pouvait pas tout apprendre non plus « Pour ma part je joue aussi du violon. C’est un instrument que j’aime particulièrement, surtout dans les symphonie et puis le son de celui-ci me fait à chaque fois frissonner », avoua-t-elle dans un sourire, alors qu’elle parlait de quelque chose qui lui faisait vraiment plaisir.
La jeune femme finit par acquiescer suite à la question de l’homme « Hum oui pourquoi pas », c’est vrai qu’elle ne buvait pas beaucoup, mais elle gardait toujours la tête sur les épaules, et puis cela faisait longtemps qu’elle n’avait pas bu. Cela se voyait de ses rougeurs sur ses joues « Tu es libre ce soir ? », dit-elle tout en le regardant « Ou bien tu vas devoir partir plus tôt ? », Yoona ne demandait pas pour quelque chose de spécifique, mais c’était toujours bon de demander, si jamais il devait partir tôt aussi pour son boulot demain ou autre « Tu tiens bien l’alcool en tout cas ! Si ma dose était aussi forte je pense que je serais déjà dans les bras de Morphée », elle tire amicalement la langue, puis se tourna un peu sur son tabouret pour lui refaire face « En tout cas demain je n’ai rien a faire, alors si jamais tu veux passer une longue soirée, je pourrais te tenir compagnie », elle leva un peu les épaules « Du moins, si jamais tu veux d’une gamine pour ce soir », elle rit doucement, parce que bon, elle savait que certains ne préférait pas rester avec certaine personne trop longtemps, et puis d’autres ne risquaient pas de finir la soirée tout seul. Elle ne savait pas non plus quel genre de personne était Arai, mais c’était tout bon de demander au début.
« Monsieur Arai ? Quelles sont les motivations qui vous poussent à accepter notre offre de rentrer dans le Centre de Contrôle des Goules ? - Mes raisons... me sont personnelles. Peut-être régies par une pensée de manquement de la part des autorités qui n'ont pas su faire leur travail. Nous sommes en danger et ce danger se présente partout, sous toutes ses formes. Les citoyens ne sont pas prêts à y faire face, alors en tant qu'agent, nous avons l'obligation de les protéger de ces bêtes assoiffées. Le sang a déjà suffisamment coulé. »
Sa motivation était sans faille, et elle l'est toujours à ce jour. Il se souvenait de ces paroles, de cet homme qui lui avait fait face le temps de son recrutement. Cet homme était venu le chercher pour lui montrer les dessous d'un désordre apparent. Cet homme lui avait en quelque sorte permis de se redresser après la perte d'un être cher. C'était la porte de sortie... ou la porte d'entrée à une nouvelle vie. Il avait tout appris en pénétrant dans l'établissement du CCG. Il avait su pour les bêtes, plus souvent nommées goules, et pour toutes les horreurs qu'elles commettaient dans les rues de la ville. Arai avait tout vu et tout connu en l'espace de peu de temps, se formant pour devenir un agent des plus efficaces. Aujourd'hui Inspecteur, il souhaitait évoluer davantage, que son nom résonne aux oreilles de ces affreuses choses tapies dans l'ombre.
* * *
Passant une main dans sa chevelure, il sait tenir sa langue pour ne pas affoler la jeune femme installée à ses côtés. Cherche-t-il à la protéger malgré tout ? Sans doute... à moins que tout lui révéler soit bien plus simple pour eux deux ? Parfois taire la vérité n'est pas toujours la meilleure des solutions, Arai est au courant de cela, mais il ne pense pas que cela soit son rôle, de tout avouer. Les médias commencent déjà à se réveiller, certaines personnes à parler d'événements étranges ; la ville est au bord de l'implosion. Les Colombes vont devoir se montrer sûrement plus discrètes afin de moins éveiller les regards un peu trop curieux qui tombent sur leur tenue blanche immaculée.
« Il n'y a aucun mal à se poser des questions, reprend l'Inspecteur, cela prouve que tu n'es pas un mouton comme la plupart des personnes. C'est important d'être curieux, mais il faut juste faire plus attention pour ne pas s'entraîner dans des affaires compliquées. »
Oui, pour Arai, la curiosité, en-dehors d'un défaut, et à trait à l'intelligence. Les gens qui se cantonnent dans leur bulle ne suscitent que peu d'intérêt pour le tatoué, persuadé qu'elles ne lui apporteront jamais rien de suffisant. Les conversations ont besoin de connaissances pour s'alimenter.
Finalement, leur conversation à eux dévie pour revenir vers la musique. Arai apprend à Yoona qu'il pratique de la guitare depuis quelques années, un instrument qui lui plaît et lui permet encore de rêver. Il se rappelle encore de la première fois où ses doigts ont glissé sur les cordes de l'instrument, l'emportant tout de suite dans un monde qui n'avait plus rien à voir avec le sien. Cette sensation est un plaisir que doit bien sûr connaître la demoiselle en prenant place derrière son piano.
« Oui, pourquoi pas, lui sourit-il en commandant leurs nouvelles boissons, je pourrais te montrer deux ou trois accords, ce n'est pas bien compliqué. Quant à moi, j'aimerais bien découvrir tes talents avec le violon. Accompagné de guitare, cela serait très beau je pense. »
Il omet volontairement de dire qu'il lui arrive aussi de pousser un peu la chansonnette, sachant parfaitement que sa voix n'est pas toujours bien juste.
« Ton père était contre la musique ? » lui demande-t-il, rebondissant sur ses dernières paroles.
Arai tire une latte de sa cigarette, levant son verre vers la blondinette pour trinquer avec elle avant de tremper ses lèvres dans l'alcool.
« Dans l'immédiat, je n'ai rien de prévu ; on peut m'appeler à tout moment. »
A l'évidence, il se tient dans un quartier, de nuit, qui est pas mal fréquenté. Par conséquent les problèmes peuvent être partout, à chaque instant. Aux paroles de Yoona concernant l'alcool, Arai préfère ne pas relever. Il a cette main facile avec les verres, les enchaînant parfois un peu trop vite dans l'unique but d'oublier tout ce qui est en train de se passer, d'effacer les événements des années d'avant. Alors il rit jaune et reprend :
« C'est plutôt à toi de savoir si tu as envie de passer la soirée avec un homme de trente-six ans ! »
Pour lui, un peu de compagnie n'est pas de refus - et lui permet d'être plus attentif à ses penchants.
Nishimura Arai
Sasaki Yoona
Nourriture humaine
Sasaki Yoona
DC : Nope, je ne suis pas schyzo
Messages : 235
Points : 165
Emploi/Etudes : Blogueuse, Prof de danse, Pianiste
Commentaires :
I thought i would have been unbothered about farewells but it's not easy to get rid of a habit that is like you. Unfortunately you are lingering, i do something similar to regret. Different to you who is probably living well. I'm half dead.
◊ ◊ ◊ ◊
ღAge 25 ans
ღInfos en vrac
Gentille - Sociable - Douce - Curieuse - Quelque peu naïve - Empathique - Calme - Sensible - Souriante - A une collection de peluches - A un tatouage en forme d'aile d'ange derrière son oreille - Change souvent de coupe et de couleurs de cheveux - Adore la musique et surtout le piano, c'est son monde - Père violent - Mère faisant partie du CCG et décédée étant mangée par des goules
Let's be lonely together지금 이 시간을 멈춘 채 너와 함께라면 난 I could die in this moment Forever YoungArai & YoonaYoona pouvait être curieuse et des fois un peu trop curieuse. C’est sûr, dans certain cas, elle se mettait dans des situations pas possibles, mais ce qui était sûr aussi c’était qu’elle ne le faisait pas exprès. Elle pensait des fois que les problèmes la suivaient, comme s’ils étaient attirés par la demoiselle. Yoona se posa plusieurs questions surtout sur la mort de sa mère et elle savait au fond d’elle qu’il y avait quelque chose qui clochait dans toute cette histoire. C’était peut-être parce qu’elle ne voulait pas vraiment se dire qu’elle était morte vraiment d’un incident au travail, qu’elle ne voulait pas vraiment se dire qu’elle était partie ainsi... Par accident. La demoiselle se posait tout le temps ces questions et aujourd’hui, elle en avait fait part au jeune homme qui pourtant n’avait rien demandé. Bon sang, qu’est ce que tu peux être stupide des fois. C’était-elle dit. Naïve c’est sûr, elle l’était... Mais des fois elle savait qu’elle ne pouvait ne pas l’être tout simplement. Comme un instinct... C’était peut-être parce qu’elle était gentille qu’on prenait souvent avantage d’elle, l’influençant plutôt facilement. Tout comme les paroles du jeune homme... Maintenant qu’elle les avait entendus, elle pensa vraiment qu’elle était stupide de penser qu’il y avait quelque chose qui clochait derrière tout ça... Que c’était juste peut-être son destin. Yoona continua d’écouter les paroles d’Arai essaya du coup de nouveau de se dire, que c’était ainsi. Qu’il ne fallait pas chercher plus loin et que des fois la réponse se trouvait juste sous notre nez. Avec un léger sourire, Yoona le regarda alors qu’il essayait de la rassurer. Qu’elle devait se poser des questions, mais ne pas s’embarquer dans des situations compliquées. Hochant doucement la tête, elle soupira un petit peu finalement « Oui tu as raison... Je ne dois pas me poser des questions inutiles surtout... Ça serait mieux pour tout le monde... ». Elle sourit doucement « Et puis je ne sais pas... C’est pas ma faute si des fois je suis maladroite non plus... ». C’était peut-être ça l’une des plus grande qu’on pouvait avoir pour elle... Sa maladresse pourrait un jour lui en coutait beaucoup.
Ils avaient fini par changer de sujet parlant cette fois-ci de musique. C’était peut-être bien mieux et puis autant ne pas trop se prendre la tête avec tout cela. Yoo ne voulait pas qu’Arai passe sa soirée à lui faire la morale surtout. C’est alors qu’elle apprit qu’il jouait de la guitare et qu’elle aurait aimé qu’il lui apprenne. C’est alors qu’elle lui apprit aussi qu’elle pouvait jouer du violon. Ce n’est qu’avec un grand sourire que la demoiselle acquiesça à ses paroles, contente du fait qu’il voulait bien lui apprendre, mais surtout faire un petit duo lorsqu’elle pourra jouer du violon « Oui en effet les deux instruments se marient bien ensemble et je suis sûr que ça va être superbe ! Hâte de voir ça en tout cas ».Yoo reprit du coup une petite gorgée de son cocktail, non pas sans s’apercevoir que le jeune homme tenait bien l’alcool. Des fois Yoona partait bien sur ses verres, mais des fois il en fallait aussi peu pour que la belle ne tombe de sommeil ou commence à sentir sa tête tournée.
Le jeune homme fut surpris cependant que le père de la jeune femme ne la laissera pas jouer de la musique « Disons que mon père, avait... D’autres projets pour moi ». Elle lui sourit un peu. Elle n’aimait pas vraiment parler de son père, surtout qu’elle ne l’aimait pas tant que ça... « Ma mère était de mon coté lorsqu’il s’agissait de mon futur, alors il n’appréciait pas tant que ça »... Sans dire ces moments où il la disputait et où il la frappait. Un léger malaise se fit sentir, la jeune femme n’aimait pas y repenser alors elle bu une nouvelle gorgée de son cocktail, préférant penser à autre chose.
Arai semblait ne pas avoir de travail pour le moment, mais qu’on pouvait l’appeler à tout moment. Yoona ne manqua pas de faire la remarque qu’elle lui tiendra la compagnie si jamais il voulait la compagnie d’une petite fille. Bon « petite » pas tant que ça. Elle avait quand même vingt cinq ans. Mais c’est alors qu’elle fut surprise lorsqu’il lui annonça qu’il avait trente six ans « Wa... Je ne te donnerais surement jamais cet âge... J’aurais juré que tu en avais moins », dit-elle avec un léger rire. C’est sûr, pour elle, Arai était encore tout jeune « Te me donnerait quel âge ? », avait-elle dit d’un ton taquin.
Ce n’est qu’après quelques minutes, après avoir terminé son second verre qu’elle s’excusa auprès de lui « Je reviens ! », elle lui pointa du doigt les toilettes avec un léger sourire. Parce que bon elle n’avait pas eu de pause pipi et c’était le temps. La jeune demoiselle en profitant pour prendre un peu son temps, retoucher son rouge à lèvre et faire un peu des bouilles pas possible devant le miroir. C’était un peu pour voir combien elle était fatiguée et puis se ressaisir pour ne pas s’endormir. Ce n’est qu’en passant la porte, qu’elle fut interpellée par une personne qu’elle ne connaissait pas vraiment. C’était un homme, qui l’avait complimentée sur sa représentation, l’ayant reconnu, mais Yoona s’inquiétait un peu. Il ne pensait pas être tout à fait dans son état normal, lui disant qu’elle « sentait bon »... Yoona ne comprit pas vraiment ce compliment, s’excusant alors qu’il voulait qu’elle prenne un verre avec lui, un peu trop près de la demoiselle. Yoona essaya de s’en aller, mais il la prit par la main pour l’attirer vers sa table... Mais c’était quoi ce bordel... Elle essaya de résister, ne voulant pas vraiment le suivre « Lâchez moi ! », avait-elle finalement crier... Mais il ne semblait pas vraiment aimer...
La musique a été pour lui une sorte de roue de secours quand il en a vraiment eu besoin dans son adolescence. Les choses n'étant pas toujours aisées, Arai a eu la chance de tomber sur une vieille guitare abandonnée dans une benne à ordures. Pour lui, elle était dans un état tout à fait convenable et il ne comprenait pas pourquoi son propriétaire l'avait laissé ici. Mais, quoi qu'il en soit, en y pensant aujourd'hui, il se dit que ce doit tout simplement être un signe du destin et rien d'autre. Posant ses doigts sur les cordes changées de sa nouvelle compagne, l'adolescent, à l'époque, a pu passer de longues heures à tâcher d'apprendre la manière dont fonctionne cet instrument en s'instruisant par des vidéos sur le net. La musique adoucit les moeurs, c'est une vérité qu'il ne peut clairement pas démentir dans son cas.
A son tour d'être un peu curieux, Arai écoute un brin de l'histoire de Yoona. Malheureusement, ce n'est pas la première fois qu'il entend une telle histoire. Ici, au Japon, les métiers des enfants sont la plupart du temps déjà tout tracés. Ils doivent reprendre les entreprises des pères ou tout simplement suivre leur voie sans avoir la possibilité de rêver. Après tout, les Japonais se démènent toute leur vie pour un salaire misérable et par finir par se suicider pour permettre à leur famille de toucher les assurances de décès ; qui souhaite un tel déroulé ? Arai voit bien les yeux attristés de la jeune femme et se sent un peu gêné de lui avoir posé la question.
« Je suis désolé, je ne voulais pas te faire remonter de mauvais souvenirs. »
Il frotte l'arrière de son cou avant de porter de nouveau son verre à ses lèvres, terminant juste ensuite sa cigarette. Arai et tous les vices possibles de l'être humain : l'alcool, le tabac, la curiosité, la vengeance ; que lui manque-t-il ? Il esquisse un sourire amusé aux paroles de Yoona qui lui déclare qu'il fait plus jeune que son âge. C'est très gentil de sa part de penser qu'il n'est pas encore rouillé. Arai fait pas mal de sport pour maintenir sa bonne forme, cela est sûrement dû à cet excercie.
« J'essaie de garder la ligne oui, lui fait-il un clin d'oeil. Mh, je dirais peut-être vingt-quatre ans, quelque chose comme ça ? »
Oui, parce qu'elle est au moins majeure (sinon elle aurait refusé l'alcool) et qu'elle semble quand même avoir de l'expérience dans sa vie vis-à-vis de sa mentalité et de l'esquisse du passé qu'elle a bien voulu lui faire entrevoir. Arai espère ne pas la froisser, car demander l'âge d'une dame est toujours chose délicate. Ils continue donc de bavarder un petit instant de tout et de rien jusqu'à ce que Yoona lui demande de l'excuser. Il hoche doucement la tête et la regarde s'éloigner en silence, buvant le reste de sa propre boisson. Il hésite à commander un autre verre mais se retient en laissant son regard se conduire vers la petite scène où un groupe commence à s'installer. Arai ne les connait pas encore, cela va en être l'occasion.
Plusieurs minutes se passent ainsi, mais l'Inspecteur commence à se demander si tout va bien pour Yoona. Il jette un oeil à sa montre, balaye la salle d'un regard et il aperçoit un homme agrippant le poigné de la jeune femme. Elle ne semble clairement pas en avoir envie, mais personne autour d'eux ne bouge non plus. Arai fronce les sourcils, descend de son tabouret et arrive rapidement près de la table du gêneur à moitié saoul. Sous le coup de l'adrénaline dû à l'alcool, le tatoué saisit l'homme par le bras pour lui plaquer le visage contre la table, libérant ainsi la musicienne de son étreinte.
« Tu te crois où, enflure ? Tu te caches comme un rat au fond de la pièce, mais je suis là ! »
L'autre gémit en lui demandant de le lâcher sauf que l'Inspecteur n'a pas encore décidé de le laisser. Il le relève pour voir son visage bouffi et rougi par l'alcool et il le repousse, le voyant tomber au sol à côté de sa chaise. Arai le jauge de toute sa hauteur.
« Ne t'avise plus de ne serait-ce que porter un regard sur elle. (Puis, se tournant vers la demoiselle encore sous le choc :) Tout va bien ? Quittons cet endroit, prendre l'air va te faire du bien. »
Il marche à sa suite en déposant un billet sur le comptoir avant d'ouvrir la porte du bar à Yoona. Tous les regards sont tournés vers eux, mais tant pis, ils ne sont tous que des idiots incapables de venir en aide à leur prochain. Une fois à l'extérieur, l'air frais les accueille et fait vraiment du bien. L'inspecteur reporte son attention sur son interloctrice, espérant que cette histoire ne l'ait pas trop chamboulée.
« Ne t'en fais pas, il n'est pas prêt de revenir, tente-t-il de la rassurer. Comment tu te sens ? »
Avec un peu de chance, cette personne était une goule et le jour où ils seront amenés à se recroiser, Arai en fera son compte personnel.
Dim 15 Avr - 2:09
